Auteur : La librairie des ombres Titre original : Libri di Luca (danois) Traducteur : Inès Jorgensen Date de publication : 2007 (traduction française : 2010) Editions : 10/18 (domaine policier) |
* Puis il arpenta lentement les allées en examinant les rangées de livres. Pour n’importe qui, les changements intervenus durant la semaine écoulée seraient passés inaperçus, mais Luca enregistrait immédiatement les moindre modifications : livres vendus ou déplacés, nouveautés glissées en rayons, piles interverties ou remises en ordre. Luca repoussa ici et là un volume mal aligné ou en rangea un autre, mal classé. De temps en temps, il déposait prudemment son verre pour sortir un livre qu’il n’avait jamais vu, le feuilletait avec curiosité, examinait les caractères d’imprimerie et tâtait du bout des doigts la texture du papier. Il fermait les yeux pour respirer l’odeur des pages, comme s’il s’agissait d’un vin millésimé. *
Toute personne passionnée par les livres s’est sans aucun doute posé, un jour, la question du pouvoir de la lecture. Et si elle était capable d’emporter les gens bien plus loin qu’ils ne le pensent ? Et de créer des évènements aussi terribles qu’inexplicables.
Dans la libraire des ombres, Mikkel Birkegaard nous emmène dans un monde fascinant, où certains personnages ont des capacités qui leur permettent d’influencer la perception des autres lorsqu’ils lisent, un pouvoir tout simplement exceptionnel. Mais qui dit pouvoir dit aussi bien souvent lutte pour la puissance, et de telles capacités peuvent bien sût être utilisées à mauvais escient.
C’est ce que Jon découvrira à la mort de son père, un libraire qu’il n’a pas vu depuis de nombreuses années. En se rendant à sa librairie, il découvrira l’existence de la société secrète à laquelle son père a consacré sa vie, et se retrouvera bien malgré lui entraîné dans une lutte pour la justice et la sécurité de tous.
Bien que le mystère domine dans ce roman – d’où sa classification parmi les policiers – il n’est pas si facile de le classer dans un genre bien défini. Entre enquête, histoire d’amour et éléments fantastiques, La librairie des ombres est un mélange incroyable qui ne cessera de nous étonner.
Nous entrons doucement dans l’histoire en suivant Jon, que nous apprenons à connaître, ainsi que sa vie, sa carrière d’avocat, et quelques personnages importants – qui joueront d’ailleurs par la suite un rôle capital dans l’intrigue. A la mort de son père, Jon découvre un monde entièrement nouveau, dont il ignorait complètement l’existence, étant donné qu’il n’avait pas eu de contact avec lui depuis bien longtemps. C’est avec émerveillement que tout passionné de livres entrera dans la librairie Libri di Luca, parcourra les longs rayons chargés de volumes anciens et rares, ressentira l’ambiance de la société secrète et découvrira petit à petit les incroyables pouvoirs des lettore.
Petit à petit, toutefois, et de manière presque imperceptible, on basculera dans le côté sombre de cette communauté réduite. Tout le monde ne veut pas faire le bien grâce à ses pouvoirs, et l’existence de la société est en danger, tout comme chacun de ses membres. Comment, dans un univers qu’il découvre à peine et dont il a encore tant à apprendre, Jon pourra-t-il mener son enquête et résoudre les mystères qui entourent la mort de son père ? Heureusement, il a l’aide de plusieurs personnes de confiance qui, à mesure de l’intrigue, deviennent de plus en plus attachants. Mais les morts s’enchaînent, et il faut faire vite. Et si l’un d’eux était en réalité un traître ?
Le roman est très bien ficelé, alternant les scènes rapides et pleines de surprises de l’enquête, les descriptions des personnages et des lieux et les informations sur les lettore. Ainsi, nous avançons sans pouvoir nous arrêter, comme si l’un de ces personnages aux pouvoirs incroyables agissait sur nous. On est porté à soupçonner tout le monde, tour à tour, mais les retournements de situation s’enchaînent, rendant ce jeu de devinettes relativement difficile. Certains éléments m’ont toutefois paru relativement faciles à comprendre, et j’ai été quelque peu déçue de vérifier un certain nombre de mes hypothèses…
Déception qui s’est vite envolée pour laisser place à l’admiration. Bien que le mystère ait été en grande partie dévoilé avant la fin en raison d'évènements trop prévisibles, le suspense n’en devient pas moindre, et l’issue de la société reste incertaine jusqu’à la fin, qui m’a d’ailleurs réellement transportée. Je ne lisais pas les derniers chapitres, je les vivais littéralement aux côtés des personnages.
La plume de Mikkel Birkegaard y est certainement pour beaucoup. Simple, mais doté d’un vocabulaire recherché, rythmé par des dialogues et des descriptions, le tout avec des belles phrases bien construites, son style est un pur délice. A se demander si une telle société de lettore n’existerait pas réellement, et serait à vos côtés, en train de vous ensorceler pour que vous viviez réellement cette aventure.
A en juger par la traduction, le roman est tout simplement magnifique et à lire pour tous, dès l’adolescence. Entre fantastique et mystère, une histoire qui changera peut-être votre point de vue sur la lecture et qui vous fera réfléchir sur le pouvoir.
Dans la libraire des ombres, Mikkel Birkegaard nous emmène dans un monde fascinant, où certains personnages ont des capacités qui leur permettent d’influencer la perception des autres lorsqu’ils lisent, un pouvoir tout simplement exceptionnel. Mais qui dit pouvoir dit aussi bien souvent lutte pour la puissance, et de telles capacités peuvent bien sût être utilisées à mauvais escient.
C’est ce que Jon découvrira à la mort de son père, un libraire qu’il n’a pas vu depuis de nombreuses années. En se rendant à sa librairie, il découvrira l’existence de la société secrète à laquelle son père a consacré sa vie, et se retrouvera bien malgré lui entraîné dans une lutte pour la justice et la sécurité de tous.
Bien que le mystère domine dans ce roman – d’où sa classification parmi les policiers – il n’est pas si facile de le classer dans un genre bien défini. Entre enquête, histoire d’amour et éléments fantastiques, La librairie des ombres est un mélange incroyable qui ne cessera de nous étonner.
Nous entrons doucement dans l’histoire en suivant Jon, que nous apprenons à connaître, ainsi que sa vie, sa carrière d’avocat, et quelques personnages importants – qui joueront d’ailleurs par la suite un rôle capital dans l’intrigue. A la mort de son père, Jon découvre un monde entièrement nouveau, dont il ignorait complètement l’existence, étant donné qu’il n’avait pas eu de contact avec lui depuis bien longtemps. C’est avec émerveillement que tout passionné de livres entrera dans la librairie Libri di Luca, parcourra les longs rayons chargés de volumes anciens et rares, ressentira l’ambiance de la société secrète et découvrira petit à petit les incroyables pouvoirs des lettore.
Petit à petit, toutefois, et de manière presque imperceptible, on basculera dans le côté sombre de cette communauté réduite. Tout le monde ne veut pas faire le bien grâce à ses pouvoirs, et l’existence de la société est en danger, tout comme chacun de ses membres. Comment, dans un univers qu’il découvre à peine et dont il a encore tant à apprendre, Jon pourra-t-il mener son enquête et résoudre les mystères qui entourent la mort de son père ? Heureusement, il a l’aide de plusieurs personnes de confiance qui, à mesure de l’intrigue, deviennent de plus en plus attachants. Mais les morts s’enchaînent, et il faut faire vite. Et si l’un d’eux était en réalité un traître ?
Le roman est très bien ficelé, alternant les scènes rapides et pleines de surprises de l’enquête, les descriptions des personnages et des lieux et les informations sur les lettore. Ainsi, nous avançons sans pouvoir nous arrêter, comme si l’un de ces personnages aux pouvoirs incroyables agissait sur nous. On est porté à soupçonner tout le monde, tour à tour, mais les retournements de situation s’enchaînent, rendant ce jeu de devinettes relativement difficile. Certains éléments m’ont toutefois paru relativement faciles à comprendre, et j’ai été quelque peu déçue de vérifier un certain nombre de mes hypothèses…
Déception qui s’est vite envolée pour laisser place à l’admiration. Bien que le mystère ait été en grande partie dévoilé avant la fin en raison d'évènements trop prévisibles, le suspense n’en devient pas moindre, et l’issue de la société reste incertaine jusqu’à la fin, qui m’a d’ailleurs réellement transportée. Je ne lisais pas les derniers chapitres, je les vivais littéralement aux côtés des personnages.
La plume de Mikkel Birkegaard y est certainement pour beaucoup. Simple, mais doté d’un vocabulaire recherché, rythmé par des dialogues et des descriptions, le tout avec des belles phrases bien construites, son style est un pur délice. A se demander si une telle société de lettore n’existerait pas réellement, et serait à vos côtés, en train de vous ensorceler pour que vous viviez réellement cette aventure.
A en juger par la traduction, le roman est tout simplement magnifique et à lire pour tous, dès l’adolescence. Entre fantastique et mystère, une histoire qui changera peut-être votre point de vue sur la lecture et qui vous fera réfléchir sur le pouvoir.
Un grand merci à ma mère de m'avoir fait découvrir ce roman.
2 comments:
Quelle idée intéressante pour un roman! Difficile de ne pas être intriguée par un livre qui fait de la lecture son sujet, et de manière si intriguante. Et puis, j'adore les mystères, donc ça semble comme une parfaite combinaison. Je sens que ce livre s'ajoutera très bientôt à ma PAL! Merci!
alléchant! merci pour ta super recension
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